Le candidat du Front de gauche s’est rendu à la Maison de la santé au Neuhof pour voir l’une des facettes sociales du régime local, hier après-midi.
Non au concordat, oui au régime local d’assurance-maladie : Jean-Luc Mélenchon a affirmé à nouveau sa position. « Il faudrait qu’on étende à l’Alsace-Moselle le bénéfice de la loi 1905 sur la laïcité et qu’on étende le droit local à l’ensemble du territoire », a-t-il répété devant les praticiens de cet établis- sement réunissant médecins, kinés, orthophonistes, infirmières et laborantins au Neuhof.
Posant des questions précises sur le régime d’assurance-maladie, s’étonnant de ses « comptes à l’équilibre », plaisantant sur sa gestion et son financement – « Il n’y a pas de représentation patronale, ma parole, c’est du communisme ! » –, le candidat du Front de gauche, stylo à la main, est resté près de deux heures à écouter les praticiens de la Maison de la santé sur les nombreuses difficultés des patients pauvres à se soigner.
« Les salariés préféreraient payer un chouia plus pour avoir la même chose que vous, plutôt que de payer la TVA sociale », a-t-il estimé, avant de rapprocher cette idée avec celle du Smic à 1 700 € inscrite à son programme. « Personne ne se soucie même de dire comment on peut vivre avec 1 000 € », a-t-il expliqué avant de déplorer que « dans ce pays, il ne faut pas donner des arguments humains. Il faut donner des arguments économiques ».
Interrogé sur l’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy aux élections présidentielles, Jean-Luc Mélenchon a déclaré : « Au moins, l’adversaire sera là. » Il a réservé ses propos les plus percutants au Front national (FN) de Marine Le Pen, qui a « besoin de détester quelqu’un pour se définir ». « La génération [du FN, NDLR] d’avant n’aimait pas les juifs, celle d’aujourd’hui n’aime pas les arabes », a-t-il déclaré, en critiquant dans la foulée « le mythe de la pureté de la race ».